Monday, September 10, 2007

Edward Osborne Wilson





















E.O.Wilson est un entomologiste spécialiste des fourmis, il travaille sur l'évolution et la sociobiologie.Il est actuellement professeur à Harvard.

Extraits provenant de : Les dossiers de la Recherche (N°28 Aout/Sept 2007) dont le thème est "BIODIVERSITÉ - les menaces sur le vivant".
Cette interview a été réalisée par O.Postel-Vinay.

La diversité réelle, c’est la diversité génétique ?
E.O.W : Oui, la différence entre les gènes de deux individus d’une même espèce est la variation biologique la plus fondamentale.

N’y a-t-il pas cependant dans la notion d’espèce un niveau de complexité qui n’est pas présent dans le concept de gène ?
E.O.W : Oui, chaque fois que l’on passe à un niveau d’organisation plus élevé, des phénomènes nouveaux apparaissent. (…) on accède à un état d’existence entièrement différent lequel comporte ses règles propres et ne peut être compris qu’en regardant la totalité des unités qui le composent. (…) la biodiversité fait partie d’une tendance lourde de la biologie à quitter le champ des études purement réductionnistes, pour chercher les éléments d’une synthèse capable de rendre compte des processus d’autoassemblage des systèmes complexes. Je pense que cette tendance va dominer la Biologie du XXIe siècle.

A partir de quel moment estime-t-on qu’un écosystème est menacé par la diminution du nombre d’espèces qu’il contient ?
E.O.W : Plus un écosystème recèle d’espèces, plus il est productif, plus il est stable et plus vite il se reconstitue en cas de sécheresse ou de tempête, par exemple. (…) il existe des espèces clés ; des espèces dont la disparition ou au contraire l’introduction entraîne une transformation majeure de l’environnement. (…) mais il est très difficile de prédire quelles sont les espèces clés dans un système donné. Jared Diamond a une jolie métaphore : Puisque nous ne pouvons prévoir quelle espèce est clé, laisser une espèce s’éteindre est un peu comme accepter de vendre une certaine portion de votre chair, en laissant la personne qui prend le morceau le choisir au hasard.
Beaucoup de militants écologistes se posent à la fois en défenseurs de la biodiversité et en adversaire des organismes génétiquement modifiés (OGM). N’est-ce pas contradictoire ?
E.O.W : Je crois que c’est une lourde erreur. Je pense que le mouvement vers la nouvelle révolution verte par modification génétique doit en définitive bénéficier à la conservation. Voici le raisonnement. Je ne pense pas que les OGM soient un risque quelconque pour la santé ; pour le cas o il y aurait un risque, nous saurons le gérer, comme nous avons déjà contrôler les produits alimentaires. De même pour l’environnement : il y a très peu d’indices d’effets négatifs des OGM. Au contraire, les bénéfices à en attendre sont considérables. Il faut trouver le moyen de nourrir 8 milliards d’hommes : c’est le nombre qui sera atteint dans 20 ans. Or c’est bien la principale menace qui pèse sur la biodiversité. (…) une partie de la solution est d’accroître la productivité des terres agricoles mal cultivées, spécialement dans les pays en développement.
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Saturday, September 01, 2007

Onore a Puerta e Forza Sport



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