Friday, February 29, 2008

Une Egyptienne, première femme musulmane à pouvoir sceller des mariages

La nomination cette semaine en Egypte de la première femme musulmane à pouvoir sceller un mariage religieux obligatoire a immédiatement déclenché une polémique.




Amal Soliman, 32 ans, diplômée en droit, est ainsi devenue la première femme "maazoun", un métier notarial qui a toujours été, de mémoire islamique, exercé par un homme.
"J'étais sûre d'être nommée car j'avais plus de compétences que mes concurrents mâles", a dit à la presse cette mère de trois enfants, originaire d'un petit village proche de Charkeya, dans le Delta.
Mais qu'elle soit parvenue à occuper une telle position à Zagazig, un chef-lieu de gouvernorat, également dans le nord de l'Egypte, n'a pas encore levé les doutes et oppositions.
Le ministre de la Justice, Mamduh Meri a appuyé lui cette décision, mais celle-ci reste contestée par des dignitaires musulmans de l'université d'Al-Azhar, la plus haute autorité sunnite.
"Il n'existe pas de textes religieux interdisant à une musulmane d'être maazoun", a admis à l'AFP Cheikh Fawzi al-Zafzaf, vice-président de l'université d'Al-Azhar.

"Mais quand la femme est en période de menstruation, elle n'a pas le droit d'entrer dans les mosquées, ni de lire le Coran. C'est pourquoi que déconseillons d'avoir une femme maazoun", s'empresse-t-il d'ajouter.
Des mariages peuvent se conclure dans une mosquée, à la demande de certaines familles, et des versets du Coran doivent être lus lors de la cérémonie d'agrément entre les parties, parfois en l'absence de l'épousée.
Conformément aux rituels, c'est le père ou le frère aîné de la fiancée qui règle en son nom les formalités du contrat avec le futur gendre. Le maazoun scelle le mariage en joignant les mains des deux hommes.
"C'est haram (interdit) qu'une femme puisse mettre sa main sur celle d'un homme, Dieu ne l'a pas autorisé", lance Hamam Mohamed Mahmoud, interrogé dans une rue du Caire.
"Cela ne se fait pas d'avoir une femme au milieu d'hommes, c'est inacceptable...Dieu n'a pas autorisé cela", assure-t-il avec véhémence.
Pour un haut responsable d'Al-Azhar, Mahomet Mahmoud Hachem, doyen de la faculté des préceptes islamique, l'islam appelle certes "à l'égalité entre l'homme et la femme, surtout en ce qui concerne la foi et les bonnes actions".
"Mais aujourd'hui", a-t-il déclaré à l'hebdomadaire al-Ahram Hebdo," les femmes ont tendance à imiter l'Occident et à transgresser la loi islamique. Elles ne cessent de s'affranchir des contraintes sociales".
Une vision plus ouverte en faveur d'une femme maazoun est défendue par Ali al-Samman, un responsable laïc du dialogue interreligieux au sein d'institutions islamiques.
"Cela ne me choque pas du tout, c'est un métier strictement juridique, il s'agit de réciter certains versets du Coran et de conclure les mariages, une femme peut le faire", affirme-t-il à l'AFP.
Pour des femmes interrogées par l'AFP, il s'agit d'une évolution tout à fait normale qui établit l'égalité entre les sexe
"Pourquoi ne pas soutenir les femmes? Si elle peut être un exemple et si elle réussit dans son travail.. pourquoi pas? Moi, je suis pour une femme maazoun", s'exclame Shaoukiya Rawwash, une mère de six enfants, qui porte le voile islamique.
Mais si cette avancée a pu avoir lieu pour une tel poste lié au droit de la personne, il reste presque impensable qu'une musulmane puisse conduire une prière dans une mosquée comme imam.
"Une femme imam, c'est une chose tout autre que je laisse aux spécialistes le soin de débattre", dit prudemment Ali al-Samman.
En 2005, Amina Abdel Wadoud, une jeune femme qui vit aux Etats-Unis, avait pris l'initiative de diriger la prière, se positionnant comme la première femme imam.
Une pratique bannie par la majorité des sunnites et des chiites comme susceptible de "distraire" les hommes au moment de prier.

Source : www.jeuneafrique.com/

PS: Un lien supplémentaire est dans le titre
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Thursday, February 21, 2008

L.I.F.E

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Saturday, February 16, 2008

Des culs, pas des balles !














Des soldats israéliens ont été condamnés début février, non pour avoir tiré sur des civils palestiniens, mais pour leur avoir montré leurs fesses.


L’armée est en état de choc. Des soldats auraient montré leurs derrières aux Palestiniens occupés. Quelle honte ! Qui aurait pu croire que nos enfants, la chair de notre chair, étaient capables de telles abominations ?
Fait rare, une enquête disciplinaire a été rondement menée, et les culs (pardon, leurs propriétaires) ont été identifiés, jugés et condamnés à vingt et un jours de prison. Au trou !
Pourtant, il y a quelques semaines, un officier de police était jugé pour avoir grièvement blessé un civil désarmé en lui tirant dessus, comme ça, sans raison. Le policier s’est vu infliger une suspension de six mois et est donc ressorti du tribunal libre comme l’air.
S’il avait eu la cruauté de lui montrer son cul, nul doute qu’il serait allé illico en prison. Mais, dans sa mansuétude, il s’est contenté de lui tirer dessus. Certes, la victime était un Arabe. Mais ce détail n’est certainement pour rien dans la clémence du tribunal. Il n’y a pas de quoi être choqué que des soldats israéliens montrent leur cul. Cette gestuelle fessière est un moindre mal. Ce serait même une excellente idée de l’encourager et d’en faire un substitut légal et officiel à la litanie désagréable de nos actes de guerre.
Des culs, pas des balles ! Cette nuit, j’ai fait un rêve merveilleux. Un flash info annonçait qu’une unité d’élite avait fait un raid nocturne dans le camp de réfugiés de Qalandiya [nord de la Cisjordanie]. Les soldats, une fois arrivés au centre du camp, avaient baissé leurs pantalons et remué leurs derrières dans tous les sens. Et nos valeureux combattants ont pu rejoindre leur base sans avoir perdu un seul vêtement. Pas mal,non?
Mais, quand le même flash a annoncé que des membres du Djihad islamique, du Hamas et du Hezbollah s’étaient glissés dans des lieux publics et qu’au lieu de déclencher leurs ceintures d’explosifs ils avaient exhibé leurs beaux torses nus, j’ai hélas compris que je rêvais de la venue du Messie.
Bon, assez rigolé ! S’il y a quelque chose de révoltant dans l’“affaire des derrières”, ce n’est pas l’acte, mais le choc causé dans l’opinion, la mine grave affichée par nos officiers et les cris poussés par nos esprits bienpensants.
Les préposés à l’occupation, l’armée, le Shabak [services de sécurité intérieure] et la police commettent chaque jour des actes infiniment plus graves et scandaleux. Mais cela, à force de détourner le regard, nos belles âmes ne le voient pas. Alors, tout ce qu’il leur reste à voir, ce sont des culs. Honte à eux !

B. Michaël, Yediot Aharonot (extraits), Tel-Aviv

Source : Courrier international, Fev 2008 numéro 902 Lire la suite...