Thursday, December 07, 2006

Sex and Koweït city...! comme chez nous?? et les autres?

Le Sexe dans le monde arabe!!!




En lisant cet article...je voyais beaucoup de similitude avec le Maroc, et surement avec beaucoup d'autres pays du monde arabe. Le sujet est trés délicat, assez tabou, et les solutions difficiles à trouver, difficiles à proposer. En tout cas, une grande frustration "sexuelle" est visible chez nous...et elle engendre facilement la violence.
J'ajoute juste cette caricature de "Abdellah Derkaoui", (Source:www.lematin.ma.....eh oui). Selon moi, le spradrap en X aurait aussi pu être sur la bouche des deux hommes... Non?? Ils n'abordent pas plus le sujet que ces dames.

Voici le texte intégral de l'article:

La répression ne peut pas régler la question de la misère sexuelle dans le pays, estime le quotidien Al-Seyassah. Il est temps d’envisager d’autres solutions, comme légaliser des “espaces de liberté”.
Chaque fois que la police arrête une jeune immigrée asiatique pour “débauche et prostitution”, on se demande s’il faut en rire ou en pleurer. On peut aussi se demander s’il ne s’agit pas simplement d’une déplorable agitation médiatique destinée à satisfaire les islamistes qui demandent l’instauration d’une “cité vertueuse” où régnerait une morale tirée de leur conception particulière de la religion. La réponse est claire comme de l’eau de roche. Une approche aussi superficielle que la surenchère policière, politique et religieuse ne pourra pas résoudre le problème de la misère sexuelle dans notre pays. Même en mobilisant toutes nos forces répressives, en condamnant les “déviants” à la peine de mort, on ne réglera pas le problème de la prostitution. Soyons lucides et tentons d’avoir une approche rationnelle des choses. Ce problème n’est pas lié à quelques Asiatiques qui se prostituent, mais à la structure démographique de notre pays, où la plus grande part de la population est constituée de jeunes hommes célibataires qui ne peuvent pas libérer leur énergie sexuelle. Une majorité de Koweïtiens ont entre 15 et 25 ans. S’ajoutent les immigrés, pour la plupart des hommes de moins de 30 ans, auxquels nos lois interdisent de faire venir leur famille. Si les riches des classes favorisées peuvent satisfaire leurs besoins sexuels par le mariage, les maîtresses ou les voyages à l’étranger et que ceux des classes moyennes peuvent se débrouiller en louant des garçonnières, les plus défavorisés sont dans l’incapacité d’avoir des rapports sexuels. Auraient-ils moins de droits que les animaux ? De nombreuses études sociologiques et psychologiques montrent que la frustration sexuelle produit des troubles psychiques et peut provoquer un état générateur de violence et d’abus contre les femmes et les enfants. Cela pèse également sur la croissance économique, cette frustration rendant nos jeunes dépressifs et inhibant leur productivité. Nous partageons ce problème avec de nombreux autres pays musulmans. Dans la république islamique d’Iran, cela a donné lieu au développement du mariage mut’a, en Egypte au mariage ‘urfi et en Arabie Saoudite au mariage misyar [les mariages mut’a et ‘urfi sont des mariages temporaires ; le mariage misyar permet à l’homme d’échapper aux contraintes financières auxquels il est normalement contraint vis-à-vis de l’épouse ; ces formes de mariage, même contestées, ont une existence réelle en tant que soupapes de sécurité.] Dans certains pays, on s’est efforcé de comprendre la dimension du problème et on a ouvert des “espaces de liberté”. Quant à nous, au Koweït, nous étions par le passé parmi les plus tolérants [des pays du Golfe]. Il y avait plusieurs lieux à l’intérieur de l’enceinte de la vieille ville de Koweït permettant d’avoir des relations sexuelles, et nous n’avions pas à souffrir de ce problème.
Les esprits éclairés du pays ne doivent donc pas céder aux pressions exercées par les groupes religieux qui prêchent une religiosité superficielle et propagent l’hypocrisie sociale. Cessons de compter sur des policiers qui se vantent de victoires à la Pyrrhus qu’ils remportent au détriment des plus faibles.

Shamlan Youssef Al-Issa
Al-Seyassah
Source: www.courrierinternational.com
Source originale: Al-seyassah
Lancé comme hebdomadaire en 1965, devenu quotidien à partir d'avril 1968, c'est un titre de tendance moderne. Il est aussi l'éditeur d'Arab Times, un quotidien koweïtien en anglais.
Les deux publications ont le même rédacteur en chef : Ahmed Al-Jarallah. Posted by Picasa

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